Haïti
La situation humanitaire en Haïti continue à se dégrader. La violence des gangs à Port-au-Prince, la capitale, persiste et s’étend désormais aux provinces. Plus d’un million de personnes sont déplacées dans tout le pays, et les plus vulnérables tentent de se mettre à l’abri dans des endroits qui ne disposent même pas des services de base.
Alors que de plus en plus de personnes sont déplacées, les besoins urgents augmentent eux aussi, en particulier pour les femmes et les filles, qui sont exposées à des risques extrêmes, notamment de violence sexuelle, de manque de soins et de conditions de vie dangereuses dans des lieux surpeuplés.
Les violences sexuelles faites aux enfants, particulièrement aux filles, ont augmenté de plus de 1 000 % entre 2023 et 2024. L’exploitation et les abus sont désormais monnaie courante, et la population a de plus en plus recours à des mécanismes de survie néfastes, notamment à l’échange de services sexuels contre de la nourriture ou de l’argent.
Les structures de santé et les hôpitaux ont été contraints de fermer à Port-au-Prince, les médicaments viennent à manquer et les établissements n’ont pas assez de personnel : près de 3 000 femmes enceintes ont le plus grand mal à bénéficier de soins de santé maternelle. Les familles peinent à trouver les éléments les plus essentiels à leur survie : nourriture, services de santé, eau et produits d’hygiène. Plus de la moitié de la population haïtienne, soit près de 5,7 millions de personnes, fait actuellement face à une forte insécurité alimentaire – parmi elles, plus de 37 000 femmes enceintes.
La capacité de l’UNFPA à aider les personnes qui en ont le plus besoin est très limitée par l’instabilité. De plus, les services de prise en charge de la violence basée sur le genre et de santé sexuelle et reproductive sont très insuffisamment financés à Haïti. L’UNFPA distribue des produits médicaux et d’hygiène essentiels, et soutient également des espaces sûrs, des lignes d’assistance téléphonique et des services de protection dans les établissements de santé et les hôpitaux encore opérationnels. Des cliniques mobiles ont été déployées sur les sites pour personnes déplacées de la capitale ainsi que dans le département de l’Artibonite, dans l’ouest de l’île.
Mise à jour : 7 mai 2025